MONTAIGNE "Sur des vers de Virgile" III 5 Les Essais 1595 http://www.bvh.univ-tours.fr/Consult/consult.asp?numfiche=765&offset=876&numtable=XULC_Montaigne_Essais1598&mode=3&ecran=0 mp4 webm De peur que mon esprit ne soit toujours obsédé par ses maux,

Ovide, Tristes, IV, 1, 4
L'âme désire ce qu'elle a perdu et se tourne tout entière en imagination vers le passé.

Pétrone, Satiricon, CXXVIII
C'est vivre deux fois, que de pouvoir jouir de sa vie passée.

Martial, Épigrammes, X, XXIII, 7-8
Nous nous écartons de la nature, nous nous donnons au peuple, de bon conseil en aucune chose.

Sénèque, Lettres, 99, 17
Car il ne faisait pas passer les rumeurs avant le salut.

Cicéron, De officiis, I, XXIV, 84 (citant Ennius)
À eux les armes, à eux les chevaux, à eux les javelots, à eux la massue, à eux la paume, à eux les nages et les courses : à nous, vieillards, entre tant de jeux, qu'ils nous laissent les dés et les osselets.

Cicéron, De senectute, XVI, 58
Mêle à ta sagesse un grain de folie.

Horace, Odes, IV, XII, 27
Et un esprit malade ne peut rien supporter de pénible.

Ovide, Pontiques, I, 5, v.18
Et le moindre effort suffit à briser ce qui est ébranlé.

Ovide, Tristes, III, VI, 22
Il ne se dresse pour aucune besogne, il languit avec le corps.

Maximien l'Étrusque (pseudo-Gallus), Élégies, I, 125
Tant que c'est permis, que la vieillesse déride son front,

Horace, Épodes, XIII, 4-5



Il faut égayer la tristesse par des plaisanteries.

Sidoine Apollinaire, Lettres, I, IX, 8
et la morose arrogance d'un visage repoussant.

George Buchanan, Joannes Baptista, sive Calumnia, Prologue, v.21



Et une foule morose a aussi ses débauchés.

Martial, Épigrammes, VII, LVIII, 9
N'ayons pas honte de dire ce que nous n'avons pas honte de penser.

D'après Cicéron, De finibus, II, XXIV, 77
Pourquoi n'avoue-t-on pas ses vices ? Parce qu'on est encore sous leur emprise. Raconter ses rêves est le fait d'un homme éveillé

Sénèque, Lettres, 53, 8
C'est toi, Déesse, c'est toi qui régis seule la nature, et sans toi rien ne surgit aux rives divines du jour, rien ne se fait de joyeux ni d'aimable.

Lucrèce, De rerum natura, I, 21-23
Je reconnais les traces d'une ancienne flamme.

Virgile, Énéide, IV, 23
Et que cette chaleur ne me fasse pas défaut, dans l'hiver de ma vie.

Jean Second, Élégies, I, III, 29
Comme la mer Égée, parce que tombe l'Aquilon ou le Notus qui l'avait toute retournée et secouée, ne s'apaise pourtant pas, mais retient le bruit et le mouvement de ses vagues encore agitées et grosses,

Le Tasse, Jérusalem délivrée, XII, LXIII, 1-4
Le vers aussi a des doigts.

Juvénal, Satires, VI, 197
Elle avait dit, et l'entourant de ses bras de neige tandis qu'il hésite encore, la déesse l'échauffe d'une douce étreinte : lui soudain a ressenti une flamme familière, l'ardeur bien connue a pénétré ses moelles et couru à travers ses os ébranlés. Ainsi parfois, quand il a été arraché par le choc du tonnerre, un sillon de feu étincelant fait courir sa lumière à travers les nuées. […] Ayant dit ces mots, il donna les étreintes désirées, puis, abandonné sur le sein de son épouse, il se laissa gagner tout entier par un paisible sommeil.

Virgile, Énéide, VIII, 387-392, et 404-406.
Pour qu'elle se saisisse rapidement de Vénus et l'enfouisse au plus profond

Virgile, Géorgiques, III, 137.
que la torche nuptiale a unie de sa lumière tant souhaitée

Catulle, Poésies, LXVI, 79
Et il m'est plus doux de vivre sans corde au cou.

Maximien l'Étrusque (pseudo-Gallus), Élégies, I, 61
le destin s'attache à ces parties que dissimulent les plis du vêtement : car, si les astres t'abandonnent, la longueur extraordinaire de ton membre ne servira à rien—

Juvénal, Satires, IX, 32-34
L'une et l'autre Vénus étaient connues de lui—

Ovide, Métamorphoses, v. 323
toujours brûlante de l'excitation de sa vulve contractée, elle se retira épuisée par ses amants mais non encore rassasiée—

Juvénal, Satires, VI, 129-130
Aie enfin honte, ou allons en justice : ce membre, acheté des milliers de sesterces, il n'est plus à toi, Bassus, tu me l'as vendu.

Martial, Épigrammes, XII, XCVII, 10, 7 et 11
La vierge nubile se plaît à apprendre les danses ioniques, elle s'y rompt déjà les membres, et depuis sa tendre enfance songe à des amours impudiques.

Horace, Odes, III, VI, 21-24
Et Vénus elle-même leur a donné cet état d'esprit—

Virgile, Géorgiques, III, 267
Jamais la compagne d'un blanc pigeon, ou tel autre oiseau plus lascif qu'on pourrait nommer, n'a pris autant de plaisir à becqueter des baisers qu'une femme follement éprise.

Catulle, Poésies, LXVIII, 125-128
Ce sont bien les livrets des stoïciens, qui traînent volontiers parmi les coussins de soie.

Horace, Épodes, VIII, 15-16
Assurément, la continence rend nécessaire l'incontinence, l'incendie s'éteint au moyen du feu

Tertullien, De pudicitia, I, 16
c'est une source de dépravation que de mettre des corps à nu en public—

Cicéron, Tusculanes, IV, XXXIII (citant Ennius)
Oui, toute espèce sur terre, hommes et bêtes sauvages, et celle des poissons, troupeaux et oiseaux de toutes les couleurs, se ruent dans ces fureurs et ces feux.

Virgile, Géorgiques, III, 242-244
Est-ce que tu voudrais, contre les biens que posséda le riche Acéménès, ou les trésors mygdoniens de la grasse Phrygie, échanger un cheveu de Licinnie, ou, contre les demeures opulentes des Arabes, pendant qu'elle tourne la tête vers de suaves baisers ou qu'elle refuse avec une rigueur complaisante ce que, quand on le lui réclame, elle préfère qu'on lui dérobe et qu'elle est parfois la première à ravir ?

Horace, Odes, II, XII, 21-28
La puissance du diable est dans les reins,

Saint Jérôme, Épîtres, XVIII
Qui refuse qu'on prenne la lumière d'une lumière voisine ? Elles ont beau donner sans cesse, elles n'y perdent rien.

Ovide, L'Art d'aimer, III, 93, et Priapées, III, 2
Aucun adultère, transpercé de l'épée d'un mari, n'a teint de son sang pourpre les eaux du Styx.

Jean Second, Élégies, I, VIII, 71-72
Ah ! quel sera ton malheur, ton triste sort, quand, traîné par les pieds, porte ouverte, courront sur toi muges et raiforts !

Catulle, Poésies, XV, 17-19
et tel, parmi les dieux mis en joie, souhaite encourir un telle honte—

Ovide, Métamorphoses, IV, 187-188
Pourquoi chercher des raisons si loin ? Où s'en est allée, déesse, ta confiance en moi ?

Virgile, Énéide, VIII, 395-296
C'est pour mon fils que, mère, je demande des armes—

Ibid., v. 383
il faut fabriquer des armes pour un homme vaillant—

Ibid., v. 441
Et il n'est pas juste de comparer les hommes aux dieux.

Catulle, Poésies, LXVIII, 141
Même Junon, la plus grande des habitantes du ciel, a souvent brûlé de jalousie aux fautes quotidiennes de son époux.

Catulle, Poésies, LVIII, 138-139
Il n'y a pas de haines implacables, sauf en amour.

Properce, Élégies, II, VIII, 3
Il n'y a pas de haines implacables, sauf en amour.

Virgile,Énéide, V, 6
Son poinçon, qui pend plus languissant qu'une blette molle, ne s'est jamais dressé jusqu'au milieu de sa tunique—

Catulle, Poésies, LXVII, 21-22
Elle fait souvent ce qu'elle fait sans témoin.

Martial, Épigrammes, VII, LXII, 6
Je suis moins choqué par une plus franche putain.

Ibid., VI, VII, 6
Une sage-femme en vérifiant au toucher la virginité d'une jeune fille, a pu, soit par malveillance, soit par incompétence, soit par accident, la déflorer pendant l'examen.

Saint Augustin, La Cité de Dieu, I, XVIII, 6
Mets le verrou, séquestre-la, mais qui gardera les gardiens eux-mêmes ? Une épouse est rusée, et c'est par eux qu'elle commence.

Juvénal, Satires, VI, 347-348
Celui qui a commandé à tant de légions et qui valait à tant d'égards mieux que toi, canaille.

Lucrèce, De la nature, III, 1028 et 1026, et Horace, Satires, I, 6
La fortune refuse des oreilles même à nos plaintes.

Catulle, Poésies, LXIV, 170
Et il cherche sans cesse l'occasion de sa faute.

Ovide, Tristes, IV, I, 34
Quand on veut, elles refusent ; quand on refuse, c'est elles qui veulent. Elles ont honte de suivre la route permise.

Térence, Eunuque, 813. Lucain, Pharsale, II, 446
Et il lâche complètement la bride à ses fureurs.

Virgile, Énéide, XII, 499
C'est Mars le maître des armes, présidant aux charges cruelles de la guerre, qui s'abandonne souvent sur ton sein, vaincu par la blessure éternelle de l'amour : il repaît d'amour ses regards avides, béant de désir pour toi, Déesse, et renversé en arrière il suspend son souffle à tes lèvres ; tandis qu'il repose, ô Déesse, enlacée à lui et le couvrant de ton corps sacré, exhale de douces plaintes

Lucrèce, De la nature, I, 32-34 et 36-40
La texture entière est mâle, ils ne se sont pas amusés à des fleurettes.

Sénèque, Lettres, 33, 1
C'est le cœur qui rend éloquent.

Quintilien, Institution oratoire, X, VII, 15
Quelle est donc cette cruelle manière de se jouer ?

Claudien, Contre Eutrope, I, 24-25
Qu'est-ce qui empêche de dire la vérité en riant ?

Horace, Satires, I, I, 24-25
Nous sommes mécontents de nous-mêmes.

Térence, Phormion, 172
Et ils changent contre l'exil leurs demeures et leurs doux seuils—

Virgile, Géorgiques, II, 511
Ô malheureux, dont les joies sont objets de reproche !

Maximien l'Etrusque (pseudo-Gallus), Élégies, I, 180
Et je l'ai pressée nue contre mon corps,

Ovide, Amours, I, V, 24
Une fois assouvi le désir de leur âme avide, ils ne redoutent plus leurs promesses, ils n'ont plus souci des parjures.

Catulle, Poésies, LVIV, 147-148
Celui dont les narines de chien laissent pendre un glaçon blafard et dont la barbe est toute raide, j'aimerais mieux lui lécher cent fois le cul.

Martial, Épigrammes, VII, XCV, 10-11 et 14
Comme si elles préparaient l'encens et le vin pur... on dirait qu'elle est absente, ou de marbre.

Martial, Épigrammes, CIV, 12 et IX, 8
Si elle se donne à toi seul, de quelle pierre plus blanche elle marque ce jour-là.

Catulle, Poésies, LXVIII, 149-150
Elle t'étreint, mais soupire après d'autres amours absents.

Tibulle, Élégies, I, VI, 35
La luxure, comme une bête fauve, s'excite de ses fers mêmes avant de s'en libérer.

Tite-Live, Histoire romaine, XXXIV, IV, 19
J'ai vu naguère un cheval rétif au mors, la bouche rebelle, s'élancer comme la foudre.

Ovide, Amours, III, IV, 13-14
Nées pour être passives.

Sénèque, Lettres, 95, 21
Ayant tâté le flanc et le membre tout pareil à du cuir détrempé, que sa main s'est épuisée en vain à redresser, elle déserte une couche impropre au combat.

Martial, Épigrammes, VII, LXVIII, 3-5
Il faudrait chercher ailleurs quelque chose de plus membré, qui pût dénouer la ceinture virginale.

Catulle, Poésies, LXVII, 27-28
s'il ne peut venir à bout de son doux labeur,

Virgile, Géorgiques, III, 127
mou après une seule besogne,

Horace, Épodes, XII, 15-16
Ne va pas soupçonner celui dont l'âge s'est hâté de clore son onzième lustre.

Horace, Odes, II, IV, 22-24
Comme l'ivoire indien si on le teint du sang de la pourpre, ou comme rougissent des lys blancs mêlés à de nombreuses roses.

Virgile, Énéide, XII, 67-69
et muet son visage adressait pourtant des reproches,

Ovide, Amours, I, VII, 21
si mon membre n'est pas assez long, s'il n'est pas bien gros, les matrones s'y connaissent et voient d'un mauvais œil un membre d'une petite taille,

Priapées, LXXX, 1, et VIII, 4-5
qu'un seul homme s'adapte à une telle variété de mœurs, de discours et de volontés)

Quintus Tullius Cicéron, Commentariolum petitionis, XIV, 54
Que je meure si ta petite fente n'est un simple trait.

Théodore de Bèze, Poemata, épigramme LXXIV, 10
si elle a accordé de menues faveurs à la dérobée, par une nuit noire,

Catulle, Poésies, LXVIII, 147
Le mur du temple, avec son tableau votif, atteste que j'ai consacré mes vêtements ruisselants au puissant dieu de la mer.

Horace, Odes, I, V, 13-16
si tu prétendais le régler sur la raison, tu ne ferais rien de plus que t'appliquer à délirer raisonnablement.

Térence, L'Eunuque, 61-63
Aucun vice n'est enfermé en lui-même.

Sénèque, Lettres, 95, 33
Pendant que j'ai mes premiers cheveux blancs, que ma vieillesse, à ses débuts, est encore droite, qu'il reste à Lachésis de quoi filer et que je me tiens sur mes jambes sans que ma main s'appuie sur un bâton,

Juvénal, Satires, III, 26-28
dont le membre est planté dans l'aine indomptée, plus ferme qu'un jeune arbre sur la colline.

Horace, Épodes, XII, 19-20
pour que de bouillants jeunes gens puissent voir, en riant aux éclats, un flambeau réduit en cendres...

Horace, Odes, IV, XIII, 26-28
Faites-moi quelque bien pour vous-même 

Je ne veux pas arracher sa barbe au lion mort.

Martial, Épigrammes, X, XC, 10
Oh ! Fassent les dieux que je puisse te voir ainsi, baiser tendrement tes cheveux blanchis et serrer entre mes bras ton corps amaigri 

Ovide, Pontiques, I, IV, 49-51
Si on l'introduisait dans un choeur de jeunes filles, mille hôtes clairvoyants ne réussiraient pas à déterminer son sexe, avec ses cheveux flottants et ses traits ambigus. 

Horace, Odes, II, V, 21-24
Car, intraitable, il n'arrête pas son vol sur les chênes désséchés.

Horace, Odes, IV, XIII, 9-10
L'amour ignore les règles. 

Saint Jérôme, Lettre VII à Chromatius, §6
si jamais on est passé à l'assaut, il en va comme d'un grand feu de paille, sans forces, qui se déchaîne en vain. 

irgile, Géorgiques, III, 98-100
Comme une pomme, présent furtif envoyé par un fiancé, s'échappe du chaste sein d'une jeune fille, la malheureuse a oublié qu'elle l'avait placée sous son souple vêtement, et quand, à l'arrivée de sa mère, elle se lève d'un bond, elle laisse tomber la pomme qui roule en avant d'une course rapide, sur son visage confus se répand la rougeur de la honte— 

Catulle, Poésies, LXV, 19-24
À mesure que les pensées... 37 L'âme désire ce qu'elle a perdu... 38 Mêle à ta sagesse un grain de folie 39 ...des moeurs, et l'austérité: 40 ...et qu'il jurât pour garantir... 41 ...de sagesse, que je tiens pour sottise. 42 ...cette ardeur passée: 43 ...qui s'acheminent par la beauté,... 44 ...par où se maintient la distinction... 45 ...et défiante »... 46 ...de la brigue et querelle... 47 Car le mariage, que nous disons... 48 Serait-ce ce que dit Platon... 49 ...leur semence. 50 ...connaître le vif, que de le leur laisser deviner,... 51 ...qu'ils sont de travail et de faim ? 52 ...impression a fait en son coeur... 53 Ah tum te miserum malique fati,... 54 Est-ce la volonté, que nous voulons qu'elles brident? 55 ...au contraire. 56 ...avoua d'assez bonne grâce: 57 ...vierge ou blessée d'une amour étrangère. 58 ...deux effets contraires à notre fin: 59 ...Eque tuo pendet resupini spiritus ore: 60 ...terrain à emprunter. 61 ...par la grammaire se moquent),... 62 Qui m'interrompt, m'arrête. 63 ...les absorbe et dissipe de même. 64 ...sectes, mais plusieurs peuples maudissent... 65 ...française. 66 Périandre fit plus merveilleusement... 67 J'ai vu naguère un cheval rétif au mors,... 68 toutes ses qualités, lui conseillait qu'ils couchassent ensemble... 69 i blando nequeat superesse labori. 70 ...et pour les confondre. 71 ...fidélité, jusqu'au service de leur inconstance. 72 ...m'éloigne de leur humeur en cela,... 73 ...et en prêche la modération,... 74 ...qui s'en va le grand train vers sa ruine. 75 O ego di faciant talem te cernere possim, 76 ...ordonne en ses lois que celui qui aura fait... 77