MONTAIGNE
"De la cruauté"
II
11
Les Essais
1595
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et ceux que l'on nomme 'philèdonoï', amoureux de la volupté, ils sont 'philokaloï', et 'philodikaïoï', amoureux du beau et du juste, et ils révèrent et pratiquent toutes les vertus.
Cicéron, Lettres familières, XV, XIX, 3.
la vertu ajoute beaucoup à sa valeur quand elle subit des assauts.
Sénèque, Lettres, 13, 3.
Il sortit de la vie dans une telle diposition qu'il se réjouit d'avoir trouvé une cause de mourir.
Cicéron, Tusculanes, I, XXX, 74.
La fortune, assurément, est maîtresse en toute chose: elle rend tout glorieux ou obscur selon son bon plaisir plus que selon la vérité.
Salluste, Conjuration de Catilina, 8, 1.
rendue plus acharnée parce que sa mort était délibérée,
Horace, Odes, I, 37, v.29
Pour Caton, parce que la nature lui avait donné une incroyable force d'âme et qu'il l'avait lui-même raffermie avec une constance jamais relâchée,
il fallait mourir plutôt que de devoir regarder le visage d'un tyran.
Cicéron, De officiis, I, XXXI, 112.
sans ignorer combien peuvent, dans un premier combat, la nouveauté de la gloire des armes et la séduction de l'honneur.
Virgile, Enéide, XI, v.154-155.
si ma nature, par ailleurs droite, est entachée de défauts modérés et peu nombreux, comme on pourrait reprocher à un beau corps quelques verrues dispersées,
Horaces, Satires, I, VI, 65.
—soit que je sois né sous le regard de la Balance ou du redoutable Scorpion, dominant à l'heure de ma naissance, ou du Capricorne, tyran des ondes d'Hespérie—,
Horaces, Odes, II, XVII, 17-20.
ma complaisance pour le vice ne va pas au-delà.
D'après Juvénal, VIII, v.164-165.
quand déjà le corps pressent la jouissance et que Vénus est sur le point d'ensemencer le champ féminin,
Lucrèce, IV, v.1106-1107.
Qui n'oublie, parmi ces plaisirs, les cruels tourments de l'amour?
Horace, Epodes, II, v.37-38.
Ceux qui tuent le corps, ensuite ils ne savent que faire de plus.
Luc, XII, 4.
Hélas! Je serais honteusement traîné sur le sol, restes sanguinolents d'un roi à demi brûlé, dont les os ont été mis à nu.
Cicéron, Tusculanes, I, 44, 106.
qu'un homme tue un homme sans colère, sans crainte, simplement pour le spectacle.
Sénèque, Lettres, 90, 45.
gémissant, couvert de sang, et semblable à un suppliant,
Virgile, Enéide, VII, 501-502.
Je pense que c'est par le massacre des bêtes que le fer, pour la première fois, s'est échauffé, taché de sang.
Ovide, Métamorphoses, XV, v.106-107.
les âmes ne meurent pas, et toujours, quand elles quittent leur ancien domicile, elles sont reçues dans de nouvelles demeures où elles habitent et vivent.
Ovide, Métamorphoses, XV, v.158-159.
il les force à subir la muette prison du corps des bêtes, fait entrer les féroces dans des ours, les voleurs dans des loups, attribue les trompeurs aux renards,
et quand il les a menés à travers nombre d'années à travers mille figures, enfin, les ayant purgés dans le fleuve du Léthé, il les rappelle à leur forme humaine originelle.
Claudien, Contre Rufin, II, 482-484, 491-493.
Moi-même, car je m'en souviens, au temps de la guerre de Troie, j'étais Euphorbe, fils de Panthée.
Ovide, Métamorphoses, XV, v.160-161.
bêtes rendues sacrées par les barbares, en vue d'un bienfait.
Cicéron, De natura deorum, I, 36, 101.

Ceux-ci adorent le crocodile, ceux-là révèrent avec crainte l'ibis repu de serpents, ici brille la statue d'or d'un singe sacré; des villes entières adorent ici un poisson du fleuve, là-bas un chien.
Juvénal, XV, v.2-4 7-8.
Il me semble que la vertu...
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...par la loi grammairienne...
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...et généreuse volupté épicurienne,...
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...doive rabattre quelque chose...
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...de si loin qu'il ne fallait...
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...que j'en ai apporté de la nourrice,...
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...philosophe Stilpon disaient,...
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...vue ferme.
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...l'âpreté des lois anciennes...
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La religion de nos anciens Gaulois...
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...mais aux arbres mêmes...
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